2025 : incertitude(s) à tous les étages, mais il faut y croire !
Nous avons obtenu en 2024 quelques avancées prometteuses pour le soutien du développement de la finance solidaire et à impact, et nous pouvons nous en réjouir. Ainsi, la reconnaissance par la loi du label Finansol, au même titre que les labels Greenfin et ISR, pour attester du caractère solidaire d’un produit financier en juin 2024, et l’augmentation, en cette fin d’année, du plafond de la poche solidaire des fonds dits « 90/10 » qui passe de 10 à 15 % constituent deux avancées significatives. Nous avons également produit avec nos partenaires espagnols, belges et néerlandais une définition commune européenne de la finance à impact, présentée lors de la semaine de la finance à impact à Bilbao fin novembre. C’est également un progrès encourageant.
Mais, c’est bien le mot Incertitude(s) qui résume le mieux le climat de ce début 2025.
Entre la vague « anti-ESG » lancée en 2023 aux Etats-Unis, dont l’élection de Donald Trump va encore renforcer la puissance ; la décision de Ursula Van der Leyen de lancer une « directive omnibus » sur les textes clés du cadre réglementaire européen en matière d’engagement sociaux et environnementaux des entreprises (CSRD, CSDDD et taxonomie) dans le prolongement du rapport Draghi qui attribue, notamment aux obligations qui en découlent, la perte de compétitivité de l’économie européenne ; la refonte en cours du règlement SFDR, et enfin l’absence de budget et le maelstrom politique dans notre pays depuis juin dernier, jamais l’avenir de la finance solidaire et à impact n’a été aussi incertain.
Il est donc plus que jamais nécessaire :
- D’intensifier le travail collectif et coordonné de promotion et de diffusion de cette finance auprès des particuliers et des membres de la communauté financière (investisseurs institutionnels et sociétés de gestion)
- De poursuivre et amplifier les travaux pour rallier un maximum d’acteurs à la définition européenne de la finance à impact, de renforcer la place du critère d’additionnalité au-delà des deux critères d’intentionnalité et de mesurabilité, et enfin, et surtout d’approfondir l’harmonisation des cadres et des standards de l’évaluation et de la mesure de l’impact de cette finance.
Bonne année 2025 à tous, pour toujours plus d’impact.