3 questions à... Blandine Mulliez, présidente de la Fondation Entreprendre

1. Pourriez-vous nous parler de votre rôle au sein de la Fondation Entreprendre ? En quoi aider les autres à se lancer dans l’entrepreneuriat compte particulièrement pour vous ?

Blandine Mulliez : Mon rôle de présidente ? Je me considère comme la première supportrice de l’équipe de la Fondation. Ma première mission est de la faire réussir dans la réalisation du projet stratégique écrit avec le conseil d’administration. Nous sommes convaincus qu’Entreprendre est un magnifique moyen pour se développer et pour se réaliser. D’ailleurs notre raison d’être porte très bien notre mission : Faire de l’entrepreneuriat un levier d’émancipation pour tous au service d’une société inclusive et durable. En soutenant des acteurs d’intérêt général, la Fondation Entreprendre accompagne tous les entrepreneurs, quels que soient leur situation personnelle, géographique, leur âge, leur formation… à réussir leur projet ! Les entrepreneurs sont les acteurs des évolutions dont notre société a besoin, d’un point de vue social, environnemental et sociétal ! J’aime beaucoup cette citation de Simone Veil qui raisonne particulièrement juste et notamment au regard de l’actualité : « Nous sommes responsables de ce qui nous unira demain ». Notre rôle est vraiment là !

2. Vous êtes Présidente du jury des Grands Prix de la finance solidaire 2022 qui récompense des projets à forte utilité sociale. Pouvez-vous nous dire les raisons qui vous ont poussé à accepter d’y participer et qu’avez-vous pensé des projets proposés ?

Blandine : Tout d’abord merci de m’avoir invitée à participer à ce très beau prix ! Il est intéressant de connaître les forces et fragilités des acteurs du terrain, pour ajuster nos propres actions à leurs services. J’ai accepté de participer parce que j’ai la conviction que les réseaux doivent se rencontrer, et travailler ensemble. Oui, c’est ensemble que nous pourrons nourrir une fertilisation croisée, pour plus d’impact et de joie partagée ! A la Fondation Entreprendre, nous portons cette force du collectif que nous mettons en pratique dans nos modes d’actions, comme la Réponse Collective. Cela nous permet de répondre à des enjeux sociétaux comme la revitalisation des territoires isolés ou la jeunesse fragilisée. Les 12 projets que vous avez présélectionnés pour ce jury sont tous portés par des personnes très engagées sur le sens et sur l’impact. J’y ai trouvé du professionnalisme, de l’implication, de l’adaptation en fonction des sujets et des géographies. Merci aussi aux autres membres du jury : nous avons partagé de nombreux éclairages complémentaires, ce qui est instructif pour nous et, bien sûr, pour sélectionner les meilleurs projets à potentiels qui ont besoin de ce prix pour avancer.

3. A vos yeux, la région des Hauts-de-France est-elle une terre favorable à la création de projets ?

Blandine : Mais bien sûr ! … Peut-être ne suis-je pas tout à fait objective ? Le territoire des Hauts-de-France est historiquement une terre industrielle, une terre de faiseurs. Au cours des années, l’esprit est resté. Ainsi l’Audace, le Courage et l’Engagement sont des mots qui coulent toujours dans nos veines. Oui, cette région est un terreau d’entrepreneurs car ses habitants portent ces valeurs. Notre défi est de permettre la création d’entreprises, de la grande métropole aux villes moyennes, de la ruralité aux territoires fragiles voire dits oubliés. La création n’a pas de limite, ni de frontière, dans tous les sens du terme. Le tissu des réseaux d’accompagnement est essentiel pour aider ces entrepreneurs au plus près de leurs besoins et aussi dans leur succès. Par ce Grands Prix de la finance solidaire, vous portez à la lumière ces entrepreneurs engagés. Merci ! Pour finir, je ne peux que vous poser cette question : aux côtés des 4 prix que vous portez, France, International, Epargne solidaire et Coup de Cœur du public, à quand le Grand Prix de la finance solidaire de l’entrepreneur des Hauts-de-France ?

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