La recherche de l’investissement à impact environnemental et social est devenue une attente forte des investisseurs.

1) Sienna Gestion a récemment changé de nom. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre activité, votre cœur de métier et les éléments clés de votre ADN qui vous caractérisent aujourd’hui ?

Nous avons effectivement changé de nom. Anciennement Malakoff Humanis Gestion d’Actifs, notre nouvelle identité Sienna Gestion marque notre changement d’actionnaire majoritaire. Malakoff Humanis, notre actionnaire historique, a décidé de céder en mars 2022 la majorité du capital et de nouer un partenariat stratégique à long terme avec Sienna Investment Managers (Groupe Bruxelles Lambert), une plateforme européenne multi-expertises (actifs cotés et non cotés) qui compte plus de 30 milliards d’euros d’encours sous gestion en 2023. Ce partenariat cristallise la volonté des deux entités à faire de Sienna Gestion un acteur français spécialisé dans l’épargne de long terme, avec un ADN de plus de 20 ans sur la finance responsable. Une transformation s’est engagée au cœur même de nos gestions puisque pour adresser des solutions à nos investisseurs à la recherche de performance sur le long terme et une moindre exposition à la volatilité, nous construisons des solutions d’investissement « hybrides », mixant à la fois des actifs cotés et non cotés. C’est aussi un moyen de renforcer la culture de l’investissement dans l’économie productive au sein des entreprises françaises et européennes. Notre ADN s’est forgé depuis 50 ans sur les piliers de l’ESG, ainsi que sur la gestion à long terme des classes d’actifs traditionnelles. Depuis peu, l’intégration d’actifs non cotés de manière plus ou moins modérée s’est ajoutée au sein de nos portefeuilles. Cela n’exclut évidemment pas notre surveillance de la qualité de nos investissements dans ces actifs non cotés. Pour cela, nous nous appuyons sur les expertises reconnues de Sienna Investment Managers et avons déjà créé deux solutions d’investissements innovantes avec Sienna Private Credit, un acteur de plus de 20 ans d’expérience sur la dette privée.

2) Pour vous, qu'est-ce que cela représente d’être membre du collectif FAIR et de proposer des produits labellisés Finansol ?

Cela signifie beaucoup pour nous. Il faut rappeler que nous sommes issus d’un groupe de protection paritaire et social, et c’est tout naturellement que cela se reflète dans notre gamme de solution financière à destination de nos clients investisseurs privés et institutionnels. Rappelons aussi qu’être membre du collectif FAIR nous ait apparu très tôt évident ! À ce titre, nous sommes fiers de porter 14 fonds labellisés Finansol et sommes parmi les premiers à avoir répondu à l’appel de la finance solidaire avec plus de 80 M d’euros investis à date. Pour autant, nous poursuivons activement notre démarche de développement des investissements solidaires et de l’impact social dans nos solutions d'investissements. Nous avons ainsi renforcé notre équipe dédiée à la finance responsable en l’intégrant au sein même de la gestion. Cette approche est renforcée par l’apport des expertises des équipes de Sienna Venture Capital notamment sur le volet Tech avec une approche ciblée ‘Tech for purpose’.

3) On observe depuis quelques temps une évolution du profil type d’investisseurs. Pensez-vous qu’aujourd’hui ces derniers cherchent réellement à ce que leurs investissements soient d’avantage portés sur l’impact environnemental et social ?

Oui, il est certain que la recherche de l’investissement à impact environnemental et social est devenue une attente forte des investisseurs, et même un critère de sélection. Au départ considéré majoritairement par les investisseurs institutionnels, l’investissement à impact environnemental et social est devenu une nécessité pour les investisseurs particuliers, de plus en plus attentifs à l’impact réel de leurs investissements. Ces évolutions sont dues à une prise de conscience globale concernant le respect de l’environnement, la transition énergétique, le rôle clé de l’humain dans la réduction des inégalités sociales, tout cela combiné avec la nécessité de favoriser l’économie de nos régions, l’économie circulaire (…), toujours en abordant sans tabou ces évolutions de notre société. Je pense que la crise du Covid a également mis en lumière le mode de fonctionnement de nos sociétés, de nos économies, et la manière dont nous devons appréhender le monde d’aujourd’hui et de demain. Cette crise sans précédent a poussé chacun et chacune à se questionner sur comment « redonner un sens à ses actions ». Nos modes de consommation et de transport ont été bouleversés, ainsi que la manière dont les investissements sont fléchés vers des entreprises plus responsables et respectueuses de l’environnement. On parle d’investissement responsable, mais maintenant c’est précisément l’impact dans la durée qui est recherché, et il se mesure par un nouvel adage : « je dis, je fais et je démontre que j’ai fait ».