Fondation Energies pour le Monde
La Fondation Énergies pour le Monde s'est donnée pour mission de fournir un accès à l'énergie à tous depuis plus de 30 ans. Grâce au soutien de la finance solidaire, elle peut oeuvrer pour un accès universel à l’électricité en milieu rural, dans le respect de l’environnement.
Localisation | Afrique Subsaharienne (Sénégal, Mali, Guinée-Conakry, Madagascar, Ouganda, Burkina Faso) |
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Année de création | 1990 |
Financeur(s) solidaire(s) | Crédit Coopératif |
L’accès à l’énergie propre, une condition sine qua none pour un développement humain et économique
Le développement humain et économique est conditionné à l'accès à une énergie propre, abordable et durable.
Tout d’abord, l’accès à l’emploi et le développement économique sont freinés par l’absence d’éclairage de qualité et d’équipements de base (caisse, ordinateur, réfrigérateur, soudeuse, machine à coudre, imprimante…). Lorsque les entrepreneurs disposent de certains équipements, ceux-ci sont alimentés par groupe électrogène, très coûteux et polluant, ce qui n’est pas une alternative durable.
Sans électricité, la santé des populations est elle aussi fragilisée. La pollution intérieure due aux fumées de cuisson (cuisson au bois, au charbon…), aux lampes à pétrole ou aux bougies cause le décès journalier de 600 000 africains (chiffres publiés en 2016 par Africa progress Panel). Ces victimes sont principalement des femmes et des enfants, car ces catégories de populations sont en charge des repas. Les soins dispensés sans éclairage de qualité et sans équipement médical électrique augmentent les risques d’échec pour les chirurgies et les accouchements ; et les vaccins ne peuvent être conservés au réfrigérateur.
L’éducation est aussi impactée. Sans lumière pour réviser les leçons ou lire, l’apprentissage est plus lent et favorise l’abandon plus rapide des études.
Autres conséquences : pour avoir de l’eau potable dans un village non électrifié, les populations doivent marcher plusieurs kilomètres jusqu’au puits le plus proche. Cette corvée d’eau, chronophage et éreintante, est réalisée par les femmes, ce qui réduit leur temps libre et leur possibilité de développer une activité économique. L’agriculture (activité la plus répandue) subit le manque d’irrigation qui influence à la baisse les récoltes.
De la même manière, la sécurité alimentaire est moins garantie dans les zones non électrifiées. Hormis la faiblesse des récoltes, on peut noter le manque de diversification des aliments, la difficulté de conservation sans réfrigérateur ou de transformation sans équipements de cuisine.
Enfin, les zones sans accès à l’électricité sont d’avantage soumises aux pollutions et aux changements climatiques.
Les solutions alternatives au manque d’électricité sont souvent très polluantes pour l’air ou pour le sol : groupe électrogène, bois, charbon, lampes à pétroles, piles.
En outre, la déforestation rend les communautés rurales plus vulnérables aux effets des changements climatiques. Par exemple, au Sénégal, la mangrove surexploitée ne permet plus de faire barrages aux vents et à la désertification des terres.
Energies pour le Monde : l’accès à l’énergie comme outil de lutte contre la pauvreté
Financeur(s) solidaire(s) : Crédit Coopératif. |
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Énergies pour le Monde promeut et développe depuis près de 30 ans l’accès à l’électricité par les énergies renouvelables afin d’améliorer les conditions de vie et les revenus des populations rurales. Elle concentre l’essentiel de son action là où les besoins sont les plus forts, en Afrique subsaharienne.
Grâce au financement solidaire du Crédit Coopératif (85 000 € de dons en 2022 via l'épargne de partage), elle peut assurer sa mission première : la lutte contre la pauvreté. Pour ce faire,
- elle met en place des innovations (mini centrales fonctionnant aux énergies renouvelables, pompage solaire, irrigation goutte-à-goutte, lampadaires solaires…) afin de les tester et d’apprécier leur appropriation par les parties prenantes locales ;
- elle veille dans chaque projet à ce que les bâtiments communautaires (écoles, dispensaires, mairies...) et les ménages les plus pauvres puissent bénéficier de l’électricité, malgré de faibles moyens.
L’objectif recherché étant l’accès, pour tous, à l’électricité.
L’accès à l’électricité, seul, ne permet bien sûr pas de répondre à toutes ces problématiques, mais il constitue un service essentiel préalable et indispensable à la réussite de toute politique de développement humain.
Résultats ?
Énergies pour le Monde, c’est :
- plus de 30 années d’existence
- 73 projets mis en œuvre dans 28 pays
- l’accès à des services énergétiques propres pour plus d’un million de personnes
- 13 000 tonnes de CO2 évités
Les études d’impacts menées dans le cadre de chaque projet mettent en évidence de nombreuses améliorations des conditions de vie (réduction de la pauvreté et de la faim, développement économique, meilleure éducation, amélioration de la santé…), mais sont difficiles à mesurer.
Et ce n’est pas tout !
Pour accélérer le processus d'électrification, les retours d'expérience montrent la nécessité de créer des consortiums avec d'autres ONG dans l'objectif de développer de plus gros programmes, et ainsi de démultiplier les impacts. Dans ces programmes, l'accent sera mis sur la montée en compétences des acteurs locaux, afin qu'ils soient eux-mêmes en capacité de répliquer les activités nécessaires à l'électrification d'autres localités.